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Paysage dorsal

 
   

 
 

Paysage, un concept qui utilise a priori et souvent la notion d’horizontalité, de champ large, voire même de vision panoramique. C’est ce que, dans un premier temps, nous suggère l’artiste dans cette installation de par le choix de la dimension des œuvres.

Cependant, ne nous y trompons pas, derrière l’apparente horizontalité de ces triptyques réside en fait un mariage singulier. L’artiste utilise les contrastes et joue ainsi habilement sur le registre de l’antithèse.

Dorsal(e), ou la ligne se dessinant cette fois-ci à la verticale. L’impression  de mouvement prend corps au centre, où il devient délicat pour l’œil de saisir les contours, de fixer les limites. Celui qui regarde le travail de Bruno Breitwieser est quelque part invité à se détacher de ses représentations, à laisser s’exprimer une créativité permettant de dépasser ses limites ; être acteur en s’engageant dans une démarche de questionnement.

On est de ce fait frappé par l’impression distillée dans Paysage dorsal. En abordant cette œuvre, on peut être amené à plonger dans un univers quasi-carcéral où plane une atmosphère d’inconfort qui détonne au plus profond de la conscience. Dans un autre sens, cet enchaînement de « bandes » rétablissant une certaine verticalité souligne un étonnant contraste. En effet, à l’instar d’un trompe-l’œil, c’est presque une association de deux époques, de deux dimensions où la lumière, dans une suite de fondus enchaînés, révèle en permanence un nouveau détail.

Paysage dorsal, ou la courbure des membres, d’une mèche, une nuque ou une gorge. Peu importe en réalité car finalement, c’est à une communion de la Nature et de la chair à laquelle on assiste ici, dans la plus étrange et mystérieuse des intimités.

   

 

 
   
   
   
   

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