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Buto/corps Buto

 

Isabelle Vierget

Conseillère arts plastiques

 

Dans la démarche picturale de Breitwieser, le Buto découle de ce qui précédait depuis deux ans : les souffrances du corps et les métamorphoses du corps. Les unes et les autres jusqu'alors dissociées en ce sens que la souffrance " éclatait " dans des corps fatigués, disloqués, démembrés. Parti pris délibéré de la révéler essentiellement dans la forme (période des déchirures).

Les Métamorphoses, elles, précisées par l'esprit donné à l'expression (série des accouchements).

Dans le Buto, il a trouvé mêlées, expulsées ces souffrances et ces métamorphoses des corps chair/corps âme.

Dès lors, il fut également question d'appréhender l'expression Buto comme un alibi pour ne plus exprimer que des corps convulsifs, mutilés afin de les pénétrer et pouvoir les malmener. Totalement avec toute la liberté exigée.

Un autre fait s'impose : l'aspect scénique du Buto.

Cette danse revendiquée par certains d'entre les chorégraphes et danseurs tel un spectacle, est donc une expression qui provoque le regard, implique l'attention sous forme d'une mise en scène extra-ordinaire : une nouvelle visualisation du corps, corps vivant/détruit/vivant.

Pour Breitwieser, cette donne revêt une importance particulière puisqu'en rupture avec le corps occidental, une plastique créée/recréée se forme.

Plastique à laquelle il s'attache depuis longtemps pour la briser, rompre avec elle, en même temps que tout recommencer toujours avec le corps.

 
 
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