Piano 1, Piano 2, 3, 4

Quatres bandes sonores différentes constituées d'un air de piano lent et saccadé sont accompagnés de quatre photographies peintes illustrant pour deux d'entre elles une main de pianiste, pour les deux autres un oeil fermé. Passé et présent s'entremêlent : le morceau de piano précédemment enregistré adhère au présent par sa diffusion. Quant aux photos, elles sont fragmentées en bandes verticales séparées les unes des autres par un espacement régulier qui autorise l'intrusion du lieu d'exposition au sein du sujet photographié. Le vide est particulièrement présent dans cette installation puisque les photographies, unique composante matérielle sont accollées aux murs, délaissant l'espace à l'étrange musique générée par la superposition des morceaux de piano. L'association de cet espace vide à la musique lente propose une rupture face à notre habituel mode de fonctionnement basé sur la volonté de "rentabiliser", de "remplir" nos vies par la réalisation d'une activité souvent prédéterminée.